Dorsale et lombaire


Fractures du rachis lombaire

En cas de traumatisme violent les vertèbres peuvent être brisées. Il peut exister des compressions nerveuses notamment si les vertèbres se déplacent les unes par rapport aux autres (luxations). Une chirurgie est souvent indiquée rapidement voire en urgence en cas de signes neurologiques (faiblesse des membres…). Les fractures du rachis sont reçues 24H/24 via les urgences des Hôpitaux environnants et pour les patients les plus lourds en collaboration avec la réanimation du CH de Pau.

Clinique

Le patient présente des douleurs de la colonne éventuellement associées à des atteintes nerveuses par compression des racines (sciatique atypique, névralgies) ou par compression de la moelle épinière (troubles de la sensibilité, troubles de la motricité, problèmes sphinctériens). Dans tous les cas un patient présentant suite à un choc des atteintes neurologiques doit être pris en charge rapidement par les structures de secours (centre 15).

Bilan

Une radiographie dite « de débrouillage » peut être obtenue rapidement et orienter le scanner mais actuellement, surtout dans les polytraumatisés, un scanner corps entier est réalisé pour objectiver l’ensemble des problèmes rapidement.

Prise en charge

Elle est très variable en fonction du type de fracture, de l’éventuelle instabilité induite et de la présence ou non d’une compression nerveuse.

Pour certaines fractures stables, peu déplacées ou si le patient est inopérable, une immobilisation externe par corset sur mesure peut parfois suffire.

La chirurgie n’est pas toujours délabrante, pour les cas les plus simples elle peut être réalisée par voie percutanée. Le principe est de déplier la vertèbre fracturée en la ponctionnant et en introduisant un système expansif (« kyphoplastie »). Une fois la perte de hauteur corrigée la vertèbre est renforcée par la mise en place de ciment chirurgical (cimentoplastie).

Si la stabilité de la vertèbre est compromise il faudra réaliser une ostéosynthèse. C’est-à-dire réunir plusieurs vertèbres par des tiges en métal qui agiront comme des « tuteurs » et stabiliseront la colonne. Ce geste peut être également effectué à travers la peau (chirurgie dite mini invasive) et combiné avec un geste sur le corps de la vertèbre comme une kyphoplastie.

Si il existe une compression de la moelle épinière entraînant des signes neurologiques une décompression nerveuse est alors envisagée, elle peut être réalisée par laminectomie simple (ouverture du canal rachidien,) ou associée à un geste de stabilisation vertébral (ostéosynthèse ou cimentoplastie). (lien vers fiche sur les ostéosynthèse)

Rarement si le corps de la vertèbre est très fragmenté, il peut ne jamais cicatriser alors on propose de le remplacer par un abord antérieur de la colonne avec résection du corps fracturé et reconstruction par prothèse de corps vertébral.

Liens vers ressources didactiques et fiches de sociétés savantes utilisées à type informatif, et non pas à type exclusif, sans lien de contrat entre l’équipe de neurochirurgie et les fabricants de matériel médical.

fracture du corps de La vertèbre stabilisée par vissage étendu

Scroll To Top